Titicaca el magnifico

Publié le par Lilie&Roro




On vous avez laissé à la pampa, on vous retrouve au lac Titicaca, après une nuit improvisée à La Paz (les grèves nous empêchaient de quitter la ville).Au moins on aura eu le temps de se poser un peu et faire les magasins !



 
Pour avoir une belle vision du lac navigable le plus haut du monde (3860 m d’altitude), nous nous sommes arrêtées à la fois côté bolivien à Copacabana (non non il n’y a pas de plage ici) et côté péruvien à Puno. Inutile de faire durer le suspens : il n’y a pas photo, l’approche du lac Titicaca est beaucoup plus agréable en Bolivie (moins de touristes, plus authentique) et les balades à faire très belles.











Nous avons pris un bus local pour 10h de trajet entre La Paz la capitale et le lac, les paysages sont magnifiques. Arrivées à Copacabana, on se sent bien. La ville est reposante et contraste avec La Paz. Deux rues touristiques nous mènent au lac au bord duquel les petites gargotes nous proposent des truites fraîches cuisinées façon locale. Le repas préparé et servi par une sympathique mamie fût un festin. Nous avons ensuite choisi une chambre avec vue sur le lac dans une bâtisse ancienne à l’architecture et la décoration remarquables.


 








Mercredi nous avons embarqué pour l’île du soleil en plein milieu du lac. C’est sur cette île, selon les croyances Incas, que le soleil est né ! On oublie parfois qu’il s’agit d’un lac, il est tellement grand qu’on se croirait en pleine mer, la couleur de l’eau d’un très beau bleu et transparente. On a choisi de passer une nuit sur place (la plupart des touristes restent deux heures sur l’île et repartent). Du coup on s’est faites lâcher au sud de l’île et on a repris le bateau le lendemain côté nord. Entre temps une superbe randonnée de 4h (on vous rappelle que nous étions alors à 4000 m d’altitude et inutile de vous dire que chaque effort vous épuise).La marche n’est pas très facile car il faut grimper et grimper pour visiter quelques ruines mais surtout pour avoir un point de vue exceptionnel sur le lac et la cordillère royale. On a dormi dans une auberge avec un panorama de folie, le coucher du soleil fût un instant inoubliable. Bref, le lendemain on a repris le bateau pour Copacabana, puis après un bon déjeuner, on est montées dans le bus en direction de Puno et donc du Pérou. Nous avons passé la frontière à pied et sommes arrivées après 3H de trajet au terminal de Puno. De là nous sommes parties à la visite des villages flottants (et non il n y a pas qu’en Thaïlande que ca existe ! Ici aussi une ethnie vit sur des gigantesques « bateaux villages » faits de roseaux). Le tour est très touristique mais nous apprend comment sont construites ces îles qui peuvent naviguer sur le lac Titicaca. Il y a une quarantaine d’îles flottantes et sur chacune d’elles vivent 5 à 7 familles. De retour à Puno, sur la terre ferme, on entreprend de trouver un bus de nuit en direction de Cuzco (ville point de départ pour le célèbre Machu Picchu). Et là surprise un mouvement de grève rend la route impraticable, tout est bloqué entre le sud et le nord. Certaines compagnies ont tout simplement annulé tous les départs, d’autres proposent de passer les barrages à pied, soit 3h de marche en pleine nuit avec nos sacs, d’autres nous annoncent un trajet beaucoup plus long pour éviter les blocages. Enfin, on entend de tout dans le terminal, on n’a pas d’argent le seul distributeur de la ville est en panne, avec nos 10 euros en poche on s’en remet à notre étoile, on prend un billet avec une compagnie qui nous annonce 10h de route et pas de marche. Bref on achète deux billets de bus et quelques empanadas avec les centimes qu’il nous reste. Et là, on espère. On se rassure, les trois quarts des passagers sont des locaux, ils ne seraient pas montés dans le bus s’il n’y avait pas d’espoir. On sympathise avec d’autres touristes notamment un couple de français, une suisse et une allemande. Et à 19h45 c’est parti ! Le bus datant de mathusalem est archi comble, les odeurs ont vous raconte pas, tant bien que mal on s’endort. Ro a les genoux qui touchent le siège de devant alors imaginez comment Nat a dû se contorsionner ! Les 6 premières heures no problemo, la route est un peu tape cul, on se gèle, les fenêtres ne ferment pas, le thermomètre descend bien en-dessous de 0°, mais ça va on a nos nouveaux ponchos ! A deux heures du mat, on voit un bus dans le fossé, le notre commence à prendre des chemins de traverse assez improbables, le bus se transforme alors en 4x4. Puis ça se complique, on voit les premiers barrages, on essuie un premier demi-tour. On va passer les 3 heures suivantes à chercher un passage sans succès. Les locaux barrent la route même en pleine nuit. A 6 h, catastrophe, le bus tombe en pane juste devant un barrage. Les locaux commencent à sérieusement s’énerver, ils savent que nous sommes encore à trois heures de bus de Cuzco et nous expliquent qu’il va peut être falloir y aller à pied ! ça nous paraît complètement improbable, on commence à réfléchir, on envisage même de louer des ânes au village barrage. Nous voilà transformés en sans papiers qui essaient de passer la frontière. On exagère à peine. On vous rappelle il est 6h du mat, on se gèle, le bus est en panne, on sait absolument pas où on est, on a chacun 20kg de bagages au moins et il va falloir trouver une solution. Pendant ce temps le chauffeur « tape » son moteur pour le réparer allez comprendre, les locaux eux parcourent le village et reviennent peut être avec une solution… Eurêka tout s’enchaîne : le bus ronronne à nouveau, les locaux sont accompagnés d’une villageoise qui monte dans le bus pour nous indiquer un passage à travers champs pour contourner le fameux barrage (bien sûr moyennant quelques soles… mais c’est de bonne guerre). On est sauvés et notre bus tient le coup. On reprend la route, en prenant notre mal on patience, il n’est que 7h et si tout va bien dans 3h nous serons enfin à Cuzco. Mais vous l’aurez compris, nous n’étions pas encore à la fin de nos surprises. Nous croisons plusieurs bus faisant demi-tour et de nombreux autres à l’arrêt. Patatras, notre bus s’arrête aussi. On descend tous, une foule de gens agglutinée devant un pont… démoli. Du pont en bois il ne restait que les IPN ! Personne n’osent le traverser à pied. Ni une ni deux, on  comprend ce qu’il faut faire en voyant de l’autre côté du pont deux bus et des taxis à l’arrêt. On prend nos bagages sur le dos, on joue à l’équilibriste au-dessus de la rivière après une courte prière. On négocie avec notre nouveau bus, nos compatriotes nous font crédit, là c’est sûr dans une heure et demi nous serons à Cuzco. On vous épargne les détails du bus bondé de locaux qui vont à la fête (ici c’est férié aujourd’hui, un mélange de fête religieuse avec transport de vierge dans toute la ville et de carnaval). Ro a de la chance le gars du bus a chassé un des siens pour lui offrir un siège. Nat et le couple de français doivent s’asseoir par terre au milieu des fesses des grosses péruviennes. On vous rappelle qu’il est alors 10h on a ni mangé la veille au soir, ni petit déjeuné et ni dormi ! Enfin, le Cuzco tant attendu se montre, on est récompensés de nos efforts, la ville est en fête, les costumes somptueux. On jette nos bagages dans le premier hôtel sur la place des armes et on se rue au resto. Une fois rassasiées et après un passage obligatoire à la banque, on organise la suite : on achète notre billet de train Cuzco-Machu picchu, nos tickets d’entrée sur le site et nos vols retour pour Lima afin d’attraper en temps et en heure notre vol retour pour la France. Après nos aventures en bus, pas de risque on rentre à Lima en avion.










Bref nous espérons que le jeu en vaudra la chandelle et que nous serons récompensées de nos efforts physiques et financiers. Car à tout vous dire les péruviens savent exploiter ce superbe site : compagnie ferroviaire la plus chère au monde, taxi obligatoire par ci, ticket d’entrée pour tout par là et prix des hôtels effarants eu égard au niveau de vie ici. Allez on arrête de se plaindre, c’est pas le Pérou mais on est au Pérou. On en profite car J-6 avant le grand départ. SNIF !

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N
"L'aventure, c'est l'aventure", vous au moins, vous profitez à fond des derniers jours. <br /> Véro a raison, vous êtes vraiment faites pour ça.<br /> En tout cas, mois je ne me lasse pas de lire vos aventures, c'est génial tout ce que vous vivez et donc tout ce qu'on arrive à découvrir à travers vous.<br /> Gros bisous (J - 5)
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V
Je le reconnais vous aimez vraiment l'aventure...donc faut pas venir ici...<br /> C'est les Aventures de Tintin se voyage pour le Matchu Pitchu !!
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