Très froide Bolivie
Nous revenons tout juste de nos aventures dans le désert bolivien : le Salar d’Uyuni (le désert de sel) et la région désertique du Sud Lipez. Trois jours de 4x4 au milieu de paysages à couper le souffle ! Mais ce désert se mérite, il faut d’abord tenter de s’habituer à l’altitude. 
Nous étions entre 4000 m et 5000 m d’altitude. Et c’est pas rien : maux de tête insupportables, l’oxygène se raréfie, on suffoquait par moments, le cœur s’emballait. Heureusement, Doro notre guide nous a donné des feuilles de coca. On a essayé toutes les versions : mâchouiller la pâte enroulée dans des feuilles ou infuser les feuilles. Ça marche pas trop mal contre le mal de l’altitude ! Deuxième étape s’acclimater : on a affronté le grand froid. La première nuit au refuge, la température est tombée à -25° ! Oui oui -25 vous avez bien lu et bien sûr pas de chauffage dans le dortoir aux murs de pierre. 
Le matin au réveil, il faisait -2° dans la chambre et -14 dehors. Notre équipement est toujours aussi sommaire, on accumule les couches de vêtements ! Comme le dit Véro, on s’habille à la Cebolla. Malgré tout ça nous venons de passer un des plus beaux moments de notre voyage. On a dû parcourir plus de 450 km dans ces étendues extraordinaires. Nous étions deux 4x4 avec à bord 10 personnes. Des français, un belge, un australien, deux anglaises, on s’est régalées tous ensemble. Le voyage a débuté mardi matin, nous avons passé la frontière en van puis nous sommes montés à bord d’un 4x4. La lagune verde à l’extrême sud de la Bolivie a été notre premier arrêt.
Nous étions alors à plus de 4500 m. Malgré les difficultés pour respirer, la magie a opéré. De magnifiques couleurs pour cette grande lagune en partie gelée, avec en fond le volcan Licancabur et les lamas autour. On est alors juste à la frontière chilienne avec le désert de l’Atacama derrière (désert de sel du Chili). A midi nous avons pris un bain, oui oui, on a enfilé nos maillots de bain alors que la température avoisinait les 0° ! L’eau en revanche était à 35°, un vrai choc thermique mais c’est génial de faire trempette dans une piscine naturelle, ça avait des airs de bout du monde ! Dans l’après-midi, nous nous arrêtés à la lagune Colorado, encore une merveille pour les couleurs. C’est exceptionnel, les flamants roses y ont élus domicile. Après une soirée et une nuit très compliquée dans notre refuge sommaire sans eau et sans chauffage, nous avons tenus bon pour le deuxième jour même si notre corps souffrait ! 
On a alors fait pas mal de « route », un vrai Dakar dans le désert, on a apprécié les paysages, des vastes étendues de sable, parfois au milieu de nulle part des rochers aux formes bizarres du fait de l’érosion, ces rochers proviennent certainement de l’activité volcanique, car on est entouré de nombreux volcans, qui du haut de leur 6000 m d’altitude nous regardent passer. Autour de nous, la cordillère des Andes ! On a passé plusieurs villages aussi, assez incroyables d’imaginer comment ces gens peuvent vivre dans des conditions aussi extrêmes. 
Pour notre deuxième nuit on a eu droit à du grand luxe, un repas à base de lamas (et non Thierry pas de girafes ici mais des lamas, alpagas et autres flamants roses), toujours pas de chauffage mais une chambre mieux isolée et surtout à moindre altitude, nous étions « seulement » à 3800 m, aux portes du plus grand désert de sel du monde : le Salar d’Uyuni. C’est donc cette merveille qui nous attendait pour notre dernière journée. 12 000 km² de pureté. On s’est éclatées avec des superbes photos de cette immensité immaculée. En plein milieu du désert, on s’est arrêtées sur une « île » habitée exclusivement par des cactus. Certains ont plus de 1000 ans, pour info le cactus pousse d’un centimètre par an seulement ! Nous sommes aussi allées voir les travailleurs boliviens. Toute l’année il racle les couches de sel à la main, un travail de titan pour seulement 20 bolivianos (2€) la tonne !
On vous laisse admirer les photos, l'album est en ligne. Comme d'hab cliquez sur la colonne de droite "Bolivie".